En kinésiologie, grâce au test musculaire et par la technique de récession d'âge nous recontactons les traumatismes anciens, les souvenirs douloureux qui ont générés chez nous ou nos ancêtres des croyances limitantes et délétères. Par un travail de visualisation, nous proposons au cerveau de modifier le scénario douloureux du passé en infusant une image positive et un sentiment de joie redonnant à la personne son libre choix. Ce travail est souvent complété par des équilibrations ou corrections à faire à la maison ou des actes psycho-magiques.
Croyances familiales, peurs et répétition
L’apport de la psycho-généalogie a permis à la kinésiologie psycho-énergétique comme le concept 3 in 1, la kinésiologie Harmonique de développer une approche thérapeutique qui prend en compte les difficultés physiques, émotionnelles, mentales et spirituelles venant du passé familial.
La psycho-généalogie est créée par Anne Ancelin –Schützenberger dans les années 1970 à partir des travaux de Jung, Moreno, Dolto, Rogers et quelques autres, elle met en évidence une forme de loyauté invisible qui nous pousse à répéter consciemment ou inconsciemment des situations ou évènements agréables ou douloureux du passé de nos aïeux. Anne Ancelin mettra en lumière le syndrôme d’anniversaire, le non-dit secret, le travail du fantôme dans l’inconscient…
Elle utilise un outil appelé le génosociogramme qui est une représentation graphique de l’arbre généalogique de la personne. Il permet d’identifier l’origine des dysfonctionnements de la personne liés au système familial. On y note toutes les répétitions concernant les prénoms, les métiers, les maladies, les dates de naissance similaires. La psychogénéalogie est un outil puissant de libération des traumatismes ancestraux et des pièges de l’inconscient familial. Elle redonne la capacité de faire des choix.
Le génosociogramme, outil utilisé en psychogénéalogie et en psychanalyse transgénérationnelle, fait prioritairement appel au cerveau droit, qui traite les informations de façon rapide, totale, spatiale et perceptive. Ce mode d'opération, très différent du mode verbal et analytique du cerveau gauche, se caractérise néanmoins par une complexité tout aussi grande: c’est pourquoi la psychanalyse « classique[1] »
[1] Pierre Ramaut, « Le génosociogramme et les capacités du cerveau droit », article en ligne :
http://www.geneasens.com/dictionnaire/génosociogramme_cerveau_droit.htm
Kinésiologie et transgénérationnel
La kinésiologie n’utilise pas le génosociogramme, elle s’appuie prioritairement sur le test musculaire biofeedback du corps, révélateur du stress émotionnel. Le kinésiologue se sert de protocoles spéciaux ou grilles de recherches pour identifier les schémas, les programmes, les barrières, les secrets de famille, la fidélisation à un ancêtre. Il balaye l’arbre côté paternel et maternel en fonction de l’objectif positif fixé par le consultant en début de séance.
Le test musculaire a une triple fonction, il permet :
- De repérer les mémoires héritées côté maternel ou paternel et ce sur plusieurs générations
- De sélectionner les équilibrations énergétiques permettant de libérer ces mémoires et d’infuser une nouvelle information positive en lien avec l’objectif fixé.
De vérifier en fin de séance que la personne est bien libérée des stress et blocages occasionnés par ces mémoires, qu’elle a repris possession de son choix, de son autonomie et de son propre pouvoir de décision.
Le syndrome du gisant
Le syndrome du gisant, un subtil enfant de remplacement mis en évidence dans les années 2000 par le Docteur Salomon Sellam, est une réparation automatique, transgénérationnelle d’un ou plusieurs décès injustifiés ou injustifiables au sein d'une famille qu'un enfant à naître est chargé inconsciemment de combler. Bien qu’il y ait dans tous les arbres généalogiques des décès, pour le Dct Sellam, certains décès sont admis et acceptés comme le deuil d’un grand père de 90 ans et d’autres sont inacceptables comme le décès prématuré d’un enfant et représentent des drames dans l’inconscient familial. Face à l’inacceptable, la personne en deuil n’évolue pas vers la guérison ou l’apaisement, elle peut se bloquer en phase tristesse et ce pendant des années.
L’enfant de remplacement, celui qui suit le défunt dans la lignée comme Vincent Van-Gogh, Salvador Dali. Le gisant horizontal prend naissance dans la même génération que le défunt. Le gisant vertical est une réparation automatique qui vient au monde dans la génération inférieure (suivante) à celle du défunt. Car ceci fait partie de l’homéostasie biologique et psychique de l’arbre. La personne chargé de réparer ces drames et les conséquences de cette réparation emmène le plus souvent vers une maladie organique, un mal être émotionnel ou psychique.
Nous sommes souvent amenés en kinésiologie à travailler sur des deuils non digérés qui remontent à plus de 50 ans.
A suivre : Le syndrome du jumeau perdu
En conclusion :
« Chercher ses racines, c'est au fond se chercher soi-même : qui suis-je ? Quels sont les ancêtres qui m'ont fait tel que je suis ? Des noms d'abord, des dates, quelques photos jaunies ou, avec plus de chance, un testament, une lettre. » Claude Lévi-Strauss
Ce travail pour faire remonter à la conscience les informations, les ordres, les fidélités inconscientes venant des ancêtres, des racines profondes de notre arbre éclaire la connaissance que nous avons de nous-mêmes. Soigner et nourrir nos racines a une répercussion certaines sur nos branches, nos enfants, nos neveux et sur les générations suivantes. Notre arbre fait aussi partie d’une fratrie, d’une forêt et ce travail n’est pas seulement individuel, il a probablement une répercussion sur l’univers.
Bibliographie :
ANCELIN SCHÜTZENBERGER Anne, Aïe, mes aïeux ! : liens transgénérationnels, secrets de famille, syndrome d'anniversaire, transmission des traumatismes et pratique du génosociogramme, Paris : Desclée de Brouwer : la Méridienne, 1998, 255 p.
AUSTERMANN Alfred et Bettina, Le syndrome du jumeau perdu, Gap : le Souffle d'or, 2016, 318 p.
BOURGUET, Jean-Pierre, Déliez vos troubles émotionnels par la Kinésiologie Harmonique, Gap : Souffle d’or, 2007, 354 p.
CANAULT, Nina, Comment paye-t-on les fautes de ses ancêtres, Paris : Pocket, 2016, 187 p.
RIALLAND, Chantal, Cette famille qui vit en nous, Paris : Robert Laffont, 2017, 249 p.
SELLAM Salomon, Le sens caché des désordres amoureux : Œdipe et Electre démasqués par les dates : introduction à la psychologie transgénérationnelle, Saint-Drézéry : Bérangel, 2004, 363 p.
SELLAM Salomon, Le syndrome du gisant : un subtil enfant de remplacement, Saint-Drézéry : Editions Bérangel, 2007, 271 p.